Pourquoi le boeuf nourri à l'herbe

Le bœuf nourri à l’herbe aurait une meilleure composition en oméga-3/oméga-9 et en ALC. On dit qu’il est meilleur pour l’environnement, meilleur pour le bien-être des animaux et même qu’il séquestre suffisamment de carbone pour atténuer son impact sur le changement climatique. D’un autre côté, le bœuf nourri à l’herbe nécessite beaucoup plus de temps pour être fini, ce qui entraîne un «gaspillage» de ressources précieuses et l’émission de plus de gaz à effet de serre par livre de viande produite. L’herbe étant leur aliment de base, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’elle pousse mieux : pensez au renouvellement opportun des peuplements, à la gestion des rotations intensives des enclos et à la gestion écologique du fumier. Après une gestation de 9 mois, toutes nos vaches mettent bas au printemps, au même moment que les cerfs dans la nature. À l’automne, nos bêtes sont sevrées. Ils pèsent entre 600 et 800 livres. Les vaches retournent au champ et mangent du foin, tandis que les veaux passent l’hiver dans une étable à trois côtés, protégés des éléments, en mangeant de l’ensilage d’herbe (herbe fermentée) et des coupes de légumes recyclés. Nous essayons de les faire grandir à raison de 2,5 livres par jour, soit environ la moitié du taux de croissance des bovins d’engraissement conventionnels.
Au printemps, ces bêtes pèsent maintenant environ 1 200 livres. Nous avons besoin d’une autre saison de pâturage (avec ajout de légumes) pour que les bêtes soient «finies» et donnent une carcasse de 800 livres. Ceux qui restent une partie de l’hiver atteindront un poids carcasse d’environ 900 livres et ils s’amélioreront au fur et à mesure. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, le taux de croissance diminue, mais le gras microscopique, le persillage et le chapeau de gras augmentent. La finition des bêtes est la partie la plus importante en termes de qualité de consommation. Pour en savoir plus, cliquez ici. La finition de notre bœuf nourri à l’herbe prend environ 18 à 24 mois, alors que la norme industrielle pour le bœuf conventionnel de parc d’engraissement aux hormones est de 12 mois. Pas étonnant qu’il soit un peu plus cher. Étant donné que l’environnement et le climat figurent parmi les principales raisons de choisir le bœuf nourri à l’herbe, il est dans notre mandat d’améliorer l’efficacité de notre programme d’élevage à l’herbe. L’ajout de retailles végétales et notre quête d’une génétique de premier ordre font partie intégrante de notre engagement en faveur de l’agriculture durable : une meilleure efficacité signifie moins de déchets et moins de GES.

39 réponses sur “Pourquoi le boeuf nourri à l'herbe”

    1. Ca ne prendrait qu’un petit investissement de 4-5 million et deux ou trois changements majeurs dans les lois en vigueur au Québec. On ne dit jamais non, mais…peu probable je crois.

      Gert

      1. Ça fait 3 fois que je contacte le ministre de l’Agriculture à ce sujet pour qu’il trouve une solution aux quotas absurdes sous contrôle total du cartel de 162 producteurs de lait membre de la mafia de l’UPA.
        Les quotas n’aurait jamais dû être monétisés, on ne se retrouverait pas dans ce foutu problème. Ces quotas sont devenus une absurdité qui empêchent nos jeunes de bien vivre de l’agriculture.

        1. Le Canada est le seul pays au monde avec des quotas de production. Malgré leurs défauts, ils permettent justement aux petits producteurs familiales de survivre. Les fermes laitières au Québec sont environ 50x plus petites que leurs contreparts américaines, qui sont souvent gérées par les fonds d’investissements et exploité par la main d’oeuvre importée. Il y a pourtant plusieurs bons arguments contre les quotas. Les quotas – et d’autres lois qui ont pour effet d’augmenter la valeur des terres par exemple – ont pour effet que les biens agricoles, plutôt que la production agricole détermine la survie des entreprises. L’acquisition des biens devient donc beaucoup plus difficile pour les ‘outsiders’. En fait, on cimente la richesse et on rends beaucoup plus difficile l’entrepreneuriat. On tue ainsi le dynamisme dans le secteur.

  1. Ce serait bien si cette information percolait davantage dans les médias qui continuent tout le temps de dire que manger de la viande, ce n’est pas bon pour l’environnement. Mais on sous-entend toujours par là la viande issue de l’agriculture industrielle (animaux engraissés au soya et maïs OGM, ark!) sans que ça ne soit jamais nommé explicitement. De tous les temps, l’humain se nourrit de viande, il est omnivore et non herbivore. Les nutriments des produits animaux sont bien souvent plus biodisponibles et mieux assimilés par le corps humain que les produits végétaux. On continue toutefois à propager sans retenue le dogme du végétarisme, et pire du végétalisme.

  2. Interesting article! I come from a long line of ranchers in southwest Saskatchewan (Cypress Hills since 1896), and they have always raised their cattle on grass, so I do know how good that beef is! I’ve heard that feeding cattle seaweed can cut down on the amount of methane that they unfortunately emit. Would that be practical for your outfit?
    https://www.ucdavis.edu/climate/news/feeding-cattle-seaweed-reduces-their-greenhouse-gas-emissions-82-percent

    1. Seaweed is used as a mineral supplement. In the ninetees it was a big thing. The idea was that seaweed has the right composition of minerals because all animals come from the sea. Such reasonings appeal to us, because they seem to make sense and the product seems natural. In reality, the nutrient composition is not optimal, i do not know how the product is harvested and processed, it requires a lot of transport which harms the environment and the climat like nothing else, and it does not do anything to reduce methane emissions. The best way to reduce methane emissions and other waste is to work as efficiently as possible: a beef that grows faster will emit less methane over its lifetime than one that grows slower.

  3. Bonjour,
    Je suis en train de lire sur le pâturage mixte et je me demande si vous pratiquer le pâturage mixte en rotation avec les différentes espèces que vous élevez ? Il paraît que ça augment l’efficience de la productivité de l’ensemble de la biomasse.

    Ce serait intéressant que vous écriviez quelques lignes sur vos méthodes de pâturage mixte. Comme savoir si vos animaux pâture sur la même parcelle en même temps ou en succession. J’ai lu que les poules sont fantastiques pour pâturer une fois les ruminants partis car elles se régalent des parasites des excréments des ruminants.

    Merci pour votre réponse

    Merci

    1. Les poules suivent les herbivores ce qui prépare l’herbe moins long pour eux et qui réduit la population des mouches pour réduire les maladies chez les vaches…c’est un classique. Par contre, pour les autres espèces, il y a un risque réel de zoonoses qui peuvent affecter les bovins, ovins et porcins. De plus les clôtures dont ils ont besoin ne sont pas similaires. On ne recommande donc pas de mélanger ses espèces. On fait parfois ovin-bovin, mais il faut être certain de ne pas avoir des maladies et il faut avoir des bonnes clôtures pour mouton (beaucoup plus cher), AVANT de l’essayer.

  4. On dit que les porcs sont omnivores, alors que mangent-ils en plus grande quantité sur les pâturages de votre ferme? De l’herbe comme les ruminants?

    1. L’herbe ne constitue pas une important partie de la diète de omnivores, mais plutôt un environnement d’élevage agréable ou ils peuvent exprimer leurs comportements naturels. Ils en mangent certe, mais ils n’en digèrent à peine.

  5. Salut Gert,

    Je trouve assez épatant de voir que vous trouvez le temps de repondre aux questions.

    J’aime vos produits et je me prive d’un resto par mois pour m’offrir vos produits de qualité.

    Bravo

  6. Salut Gert,

    Je trouve assez épatant de voir que vous trouvez le temps de repondre aux questions.

    J’aime vos produits et je me prive d’un resto par mois pour m’offrir vos produits de qualité.

    Bravo

  7. Bonjour,
    Le lien pour voir le calendrier ne fonctionne pas.

    J’aimerais connaitre les dates de livraison pour Montreal Hochelaga-Maisonneuve?

    Merci.

  8. Bonjour,

    J’ai lu que vous pratiquiez la gestion des rotations intensives des enclos (appelée aussi je crois le pâturage tournant dynamique?),
    mais je me demandais si vous pratiquiez aussi le »stockpiling» pour nourrir les bêtes l’hiver? (popularité en croissance chez les éleveurs aux USA)

    De ce que j’en ai compris cette pratique agricole offre les avantages suivants:
    – permet aux animaux de se nourrir dehors l’hiver tout seul sans l’intervention du fermier. Une grande économie de temps pour le fermier.
    – pas besoin de stocker des réserves de foin donc encore des économies de temps et des économies d’essence et d’usure de tracteur.

    C’a me semble une fichue de bonne idée. Qu’en pensez-vous?

    Bonne journée!

    Denis
    Un jardinier urbain ben curieux

    1. Nous considérons le stockpiling très peu efficace, et donc une gaspille de resources. Au contraire, avec un troupeau un peu trop grand, nous pouvons augmenter le rendement des pâturages et broutant toujours au bon moment, et en donnant un peu de foin même en saison de croissance.

  9. Bonjour,
    J’aimerais savoir si vos poules sont uniquement nourries en pâturage ou s’ il y a ajout de grains (mais-soya)?

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