Élever des porcs au pâturage n’est pas compliqué. Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’une clôture, d’ombre, de nourriture et d’un approvisionnement régulier en eau fraîche, n’est-ce pas ?
C’est vrai. Jusqu’à ce que vous réalisiez que les porcs détruisent les pâturages à un rythme effréné, surtout après une pluie. Ce n’est pas le moment de prendre des photos ou de prendre l’air ! Vous vous retrouvez avec ce que nous appelons des cochons de boue. Ces porcs sentent mauvais, sont dégoûtants, nuisent à l’environnement (il faut des plantes pour utiliser le fumier !), sont plus sujets aux maladies et ne sont probablement pas très heureux.
Vous mettez donc en place des rotations de pâturages pour déplacer les porcs vers des terres propres après chaque pluie. Maintenant, fournir de l’eau fraîche, propre et abondante n’est plus si facile. Ils ne boiront tout simplement pas assez d’eau périmée, vieille d’une journée, provenant d’un IBC ou d’eau chaude provenant d’un tuyau. Vous venez de perdre beaucoup de croissance, et vos porcs peuvent sembler heureux, mais ils sont en fait… plutôt assoiffés. Vous avez fait analyser votre eau, n’est-ce pas ?
Peut-être que vos porcs ont une croissance inégale, parce que vous n’avez pas assez de points d’eau ou de points d’alimentation, ce qui fait que le cochon patron monopolise la source d’eau ou d’alimentation. Peut-être vos porcs gaspillent-ils 20 à 40 % de la nourriture que vous leur donnez, parce que vous n’avez pas de mangeoire. Un tel gaspillage est inacceptable d’un point de vue économique et environnemental.
Ensuite, il fait très chaud en été et vos cabanes d’ombrage s’avèrent inadéquates, alors vous décidez d’emmener les porcs dans les bois. Il est difficile d’installer des clôtures dans les bois. Le sous-bois n’est pas aussi dense que le chaume d’un vieux champ, si bien que les porcs détruisent votre sol en un rien de temps, provoquant une pollution. C’est pourquoi l’élevage de porcs dans les bois est illégal au Québec (REA). Les porcs semblent heureux maintenant, mais lorsque vous répariez la clôture, vous étiez dévoré par les mouches à chevreuil. Elles vous ont rendu fou ! Les cochons ne semblent pas s’en soucier…
Devinez quoi. Le printemps et l’automne sont boueux chaque année, et en hiver, même si vos cochons semblent toujours heureux dehors par -30 degrés, ils ne grandiront sûrement pas. Nous l’avons essayé : il faut plus de 10 livres d’aliments pour faire croître une livre de poids vif à -25C. C’est de la folie, que l’on considère la situation d’un point de vue économique, environnemental ou du bien-être des animaux.
Élever des porcs à l’extérieur de cette façon n’est pas si facile et améliore rarement le bien-être des animaux ou limite l’impact sur l’environnement, et à moins de pouvoir persuader les clients de payer des prix fous, cela paie rarement les factures.
Nous nous sommes donc débarrassés de nos idées préconçues et avons complètement repensé le modèle. Pourquoi insister pour que les cochons soient toujours dehors ? Pourquoi ne pas partir de ce dont les porcs ont besoin plutôt que de notre propre engouement pour l’élevage de porcs au pâturage ? Pourquoi ne pas laisser les cochons choisir ? Nos cochons peuvent sortir quand ils le veulent, mais nous acceptons qu’ils préfèrent parfois rester à l’intérieur.
Une fois que vous commencez à vraiment écouter les cochons, tout se met en place. Si vous vous y prenez bien, les porcs élevés au pâturage peuvent grandir au même rythme que leurs homologues conventionnels, ils auront meilleur goût, seront plus heureux, ne causeront pas de dommages à l’environnement et ne coûteront pas beaucoup plus cher à élever, de sorte que vous pourrez les vendre à un prix raisonnable.
Si vous écoutez vraiment les porcs, élever des porcs au pâturage n’est pas si difficile.
Les véritables défis se situent au niveau de la maternité, où naissent les porcelets. Les « agriculteurs saisonniers » se contentent d’acheter des porcelets conventionnels, de les engraisser au pâturage (ou dans la bouette), de raconter une belle histoire (presque biologique !) et d’encaisser les gros sous.
Pour vraiment changer le système, nous devons aussi réinventer la maternité. Mais c’est une toute autre histoire !
Poulet de Noël rôti avec sa sauce et farce au porc et merguez
Cette recette provient de la dinde de Noel de Gordon Ramsay. Nous l’avons fait quelques fois et nous la préférons sans abricots. Puis, avec du poulet plutôt que la dinde
Farce
Voici le video de Gordon Ramsey.
1 lb porc haché
sel et poivre
1 pomme, râpée
(il y avait des abricots dans la recette originale)
une poignée de pistaches, hachées
zeste d’un citron
poignée de persil haché
huile d’olive
botte de sauge fraîche
2 saucisses merguez (nous en avons refait!)
Mélanger le porc haché, la pomme, pistaches, zeste et persil ensemble. Assaisonner. Sur une grande feuille d’aluminium, badigeonner avec de l’huile et placer les feuilles de sauge à l’envers, côtes à côtes en deux rangées en superposant les bouts de feuilles pour faire un rectangle d’environ 1.5 saucisses merguez en longueur. Étendre la moitié du porc sur les feuilles en y faisant un creux le long du centre pour y déposer les saucisses. Placer les saucisses et recouvrir du reste du porc. Refermer l’aluminium en rouleau et tordre les bouts pour bien le fermer. Rouler la bûche de farce pour qu’elle devienne uniforme . Si vous préparez la farce d’avance, réfrigérer. Sinon, déposer dans un plat allant au four et placer au four préchauffé à 400 F pendant une quarantaine de minutes.Laisser reposer 10 minutes avant de trancher et servir.
Poulet
Voici le video pour les visuels!
1 poulet
sel et poivre
2 oignons en deux
2 citrons
3 gousses d’ail écrasées
botte de persil, haché
375 gr beurre non-salé à température pièce
1 c. à T. huile d’olive
3 feuilles de laurier
environ 4-5 tranches de bacon
Préchauffer le four à 430 F. Préparer le beurre en le mélangeant avec sel et poivre, persil, zeste de 2 citrons, le jus d’un citron, l’ail et l’huile d’olive. Réserver.
Assaisonner l’intérieur du poulet, y déposer les oignons et le citron coupé en deux, ainsi que les feuilles de laurier. Séparer doucement la peau de la poitrine et des cuisses sans déchirer. Y déposer la moitié du beurre entre peau et muscle en massant l’extérieur pour que le beurre se rende dans les endroits moins facile d’accès. Placer le poulet poitrine vers le haut dans une rôtissoire, étendre le reste du beurre sur la peau, assaisonner avec sel et poivre et arroser d’huile d’olive. Si le poulet est préparé d’avance, recouvrir et réfrigérer.
Faire rôtir le poulet au four pendant 15 minutes. Le sortir et recouvrir des tranches de bacon. Abaisser la température à 360F et faire rôtir jusqu’à ce qu’il soit prêt (vérifier avec thermomètre, ça évite les erreurs! Le poulet doit avoir une température interne de 165 F) Retirer du four, enlever les bouts d’ailes, la pointe du derrière, les oignons et le citron ainsi que le bacon. Réserver et laisser le poulet reposer pendant 30 minutes.
Sauce
Je craque pour cette sauce. Voici le lien pour visionner le vidéo
3 tiges de romarin frais
3 tomates coupées en dés
1 T de cidre de pomme (J’en ai jamais dans le frigo, j’ai utilisé un restant de vin de poire qu’on a reçu en cadeau)
2 T bouillon de poulet
1/4 T noix de Grenoble hachés
Retirer les jus de cuisson de la rôtissoire. Placer la rôtissoire sur le feu à médium et ajouter le bacon haché, le citron haché et l’oignon haché pris du poulet rôti. Ajouter le romarin et les tomates. Faire revenir 2 minutes et ensuite rajouter les bouts d’ailes et la pointe du derrière. Verser le cidre et réduire de moitié tout en déglaçant. rajouter les jus de cuisson et réduire à nouveau de moitié. Écraser le contenu avec un pile patate et rajouter le bouillon de poulet. Faire chauffer jusqu’à ébullition. Passer au chinois et verser dans une saucière contenant les noix hachés. Servir chaud.
Bon appétit!
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